mardi 3 juillet 2012

HARUKI MURAKAMI

  

Le flegme Japonais?



Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un grand lecteur.
Enfant, j'ai passé beaucoup de temps à lire de la littérature pour la jeunesse, m'encroutant parfois de longues heures dans la "BCD" avant de finalement, en grandissant, devenir moi-même responsable de cette "Bibliothèque Centre de Documentation" dans une école primaire.


Ici je retrouve avec plaisir des auteurs marquants comme Ponti, Browne ou Ungerer (qui ne connait pas les trois brigands?) et je lis régulièrement des histoires aux enfants, mais cela ne fait pas de moi un grand lecteur.


Avant cette année, je ne lisais pas plus de 5 romans par an (et encore je suis gentil) me gorgeant à loisir en revanche de nombreux comics, bandes-dessinées et journaux (Mad Movies ou la presse de jeux vidéos par exemple).

Remarquant ce "manque" chez moi, ma mère, qui elle pour le coup est une sacrée lectrice m'a acheté pour Noël Kafka sur le rivage, un livre d'un auteur qui m'était totalement inconnu, Haruki Murakami.





je découvre le livre en question.




Je savais que si je laissais trainer, je ne le lirais jamais, j'ai donc commencé ma lecture assez vite et de manière assidue, profitant du fait que mon métier me laissait du temps pour moi.

Tout d'abord il est difficile de ranger cet auteur et ses productions dans un "genre" bien défini.
Certes il s'agit de romans, certes Murakami nous raconte des histoires, mais ces dernières sont parfois parfaitement plausibles et puis parfois complètement oniriques sans que cela ne soit forcément précisé.
Le récit peut commencer comme un roman réaliste et finir dans un méli-mélo absurde où le réel n'a plus grande valeur, ou l'inverse.
En fait, la plupart du temps la question ne se pose pas, et c'est une des forces de cet auteur, que l'on aime ou pas ses livres (pour ma part j'en aime certains plus que d'autres) on peut difficilement rester hermétique et ne pas se laisser porter par le récit.

Kafka sur le rivage offre une entrée en matière particulière, plus ambitieux que les autres, il se scinde en deux parties distinctes s'entremêlant, deux histoires, deux personnages radicalement opposés, un jeune fugueur et un vieil homme qui parle aux chats.

Dans les deux cas, il s'agit d'une histoire de quête, d'un parcours initiatique à deux âges de la vie et d'un voyage au coeur du Japon.


Je suis ressorti partagé de ce premier livre (je ne peux vous parler beaucoup plus de l'intrigue sans risquer de vous spoiler et je déteste ça).
D'un côté je fus immédiatement séduit par l'évident talent de Murakami, par sa plume précise et simple, expressive et claire, ne cherchant à aucun moment à perdre son lecteur mais au contraire à l'accompagner du début à la fin (ce qui pour moi fut salvateur vu que je me remettais à la lecture tout doucement).
D'un autre coté je restais sur ma faim, je pourrais même dire que je restais sur sa "fin", ne parvenant pas réellement à y voir clair dans cette histoire, même si j'imaginais alors que cela n'était sans doute pas important.

Si je devais souligner un point négatif c'est que Je fus obligé par moment de lire un peu en diagonale certains moments descriptifs (des flash-backs) que je trouvais passablement ennuyeux.

Mais certains passages, certaines émotions me restaient tout de même en mémoire, notamment lorsqu'il s'agit de décrire les émois sexuels du plus jeune des personnages, j'avais trouvé ça criant de vérité et terriblement sincère.

Je décidais donc que c'était dans ce domaine que je préférais Murakami, dans le domaine de l'émotion et du charnel, il ne s'agissait pas ici de romance, mais plutôt de descriptions réalistes du ressenti amoureux.

Je me suis donc tourné vers un autre de ses livres donc le résumé laissait sous-entendre une approche plus "osée" des relations sentimentales.






Avec La ballade de l'impossible, les réserves que j'avais concernant cet auteur se sont envolées.
J'ai plongé à coeur perdu dans cette histoire d'amour magique qui porte le rêve à bout de bras sans quitter pourtant cette fois le réel le plus palpable.


Les thèmes abordés sont communs, sérieux, parfois durs mais dépeints avec une telle authenticité qu'on en absorbe le contenu d'une traite, ému et retourné par ces amours troubles à l'image de la très belle couverture que mon édition propose.


Par la suite j'ai dévoré A l'ouest du soleil, au sud de la frontière, les amants du spoutnik et Danse, danse, danse 
que j'ai trouvé très bon.






Des ouvrages que j'ai lu de Murakami, seul La course au mouton sauvage m'a déplu, trop barré, trop du nawak en barre, je fus largué dès les premières pages et finalement la sauce ne pris jamais vraiment, je me vis même contraint de stopper purement et simplement ma lecture pour pouvoir rebondir et ne pas rester sur cette désagréable impression.


A l'heure actuelle et pour me remettre tranquillement dans le bain je consomme son Auto-bio, avant de revenir à d'autres fictions, et que la magie reprenne.


merci à Tco pour la correction. :)












Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire